Biotechnologies Pas de restriction pour les « nouveaux OGM » aux États-Unis
Alors que la question est loin d’être tranchée en Europe, les États-Unis ont annoncé ne pas réglementer les plantes issues des nouvelles techniques de sélection, comme le Crispr.
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Le ministère américain à l’Agriculture (USDA) a récemment annoncé qu’il ne prévoyait pas de réglementer les plantes « qui auraient pu être développées par des techniques de sélection traditionnelles ». Autrement dit, les plantes issues des nouvelles techniques de sélection, comme le ciseau moléculaire Crispr, n’entreront plus dans le cadre des règles liées aux OGM.
Sélection rapide
Dans un communiqué du 28 mars 2018, le secrétaire américain à l’Agriculture, Sonny Perdue, a déclaré que « les méthodes les plus récentes, telles que l’édition du génome, accroissent les outils traditionnels de sélection végétale car elles peuvent introduire de nouveaux caractères plus rapidement et plus précisément, permettant ainsi de gagner des années ou même des décennies dans la création de variétés nécessaires aux agriculteurs ».
Sans se dérober à ses « responsabilités réglementaires », l’USDA annonce chercher à « permettre l’innovation quand il n’y a pas de risque ».
Cadre européen
En Europe, la question n’est pas encore tranchée. « Les sélectionneurs de plantes dans l’Union européenne (UE) sont confrontés à un cadre politique et réglementaire difficile, affirme le Copa-Cogeca dans un communiqué du 10 avril 2018. Ils doivent être encouragés à investir dans de nouvelles technologies au lieu d’être freinés. Si nous n’agissons pas maintenant, nous nous mettrons entre les mains de quelques multinationales américaines. Les agriculteurs de l’UE et leurs coopératives ne l’accepteront pas. »
Face à cette situation, le syndicat demande à l’Union européenne de faire évoluer son cadre politique et réglementaire concernant ces nouvelles techniques de sélection.
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